Tout savoir sur la cueillette en Savoie
La flore des milieux montagnards est aussi diversifiée et riche que fragile et menacée. De nombreuses espèces végétales font d’ores et déjà l’objet d’une protection réglementaire, au niveau national telle que l’Androsace des alpes ou le Silène de Suède au niveau régional. D’autres espèces, que l’on dit « ordinaires », sont de plus en plus menacées notamment du fait d’une cueillette excessive telles que les espèces de Génépi et l’Arnica. Ces espèces ont un intérêt alimentaire ou pharmaceutique. Chaque année des agents de police de l’environnement signalent la destruction de station complète d’espèces végétales, et notamment de Génépi, mettant en péril la préservation de ces espèces non protégées mais qui font partie du patrimoine naturel savoyard et, à plus grande échelle, alpin.
Cueillir des jonquilles en Savoie ?
Avec la fin de l’hiver, les premières jonquilles se préparent à fleurir dans les sous-bois et les prairies en lisière des forêts. Au mois de mars, au col du Banchet et dans ses environs de l’avant-pays savoyard, les promeneurs peuvent observer des tapis de fleurs jaunes poussant entre les arbres et les rochers. Malgré les apparences, cette espèce est menacée depuis des années par une cueillette abusive, mettant ainsi en péril la survie de cette plante printanière.Les ramassages massifs et l’arrachage des bulbes ont fait disparaître les jonquilles de certaines parcelles de la forêt.
La cueillette de jonquilles est limitée à 20 tiges coupées par personne et par jour en laissant par touffe des brins en nombre suffisant pour assurer la reproduction. L’arrache des bulbes est interdit.
Afin de préserver ce patrimoine naturel, il est essentiel que chacun adopte une attitude responsable.
Pourquoi une réglementation de la cueillette en Savoie ?
Depuis 2021, dans tout le département, un arrêté préfectoral encadre les cueillettes de certains végétaux en Savoie pour permettre leur maintien à long terme dans un bon état de conservation. Avec l’avance de la végétation et l’arrivée du printemps, promeneurs et randonneurs doivent savoir que certaines plantes sont protégées et leur prélèvement interdit.
L’objectif d’une réglementation départementale est de préserver le patrimoine naturel du département afin de pérenniser la cueillette familiale en maintenant dans un bon état de conservation les stations des espèces végétales particulièrement prisées par les cueilleurs.
Les plantes protégées et dont le prélèvement est interdit :
| Lis orangé, peu présent dans le département |
| Lis martagon |
| Edelweiss |
| Cyclamens |
| Arnica, sur les massifs de Chartreuse, des Bauges et de l’Épine |
| Érythrone dent de chien |
| Potentille luisante |
| Lycopode en massue |
| Lycopode à rameaux d’un an |
Les plantes pouvant être cueillies de façon limitée :
120 brins par personne et par jour
| Génépi noir |
| Génépi blanc |
| Génépi des glaciers |
| Vulnéraire des Chartreux |
Les plantes pouvant être cueillies de façon limitée :
20 tiges par jour et par personne
| Jonquille |
| Narcisse des poètes |
| Fragon, petit houx |
| Houx |
| Nivéole du printemps |
| Œillets (toutes espèces) |
Les plantes pouvant être cueillies de façon limitée :
4 racines par jour et par personne
| Gentiane jaune |
Autres réglementations :
| La récolte des champignons est limitée à 5 litres par jour et par espèce. |
| L'utilisation du peigne pour la récolte des myrtilles n'est pas autorisée avant le 15 août. |
Retrouvez l'arrêté préfectoral en cliquant ici
