Tour de France 2020 : La route se partage

Mis à jour le 13/09/2020
Depuis 6 ans, le partenariat entre l’opération La Route Se Partage (LRSP) et le Tour de France, portée par la délégation à la Sécurité Routière et le Tour de France, vise à faire évoluer les mentalités de tous les usagers de la route, motorisés ou non, pour un plus grand respect mutuel.

Ce partenariat permet de sensibiliser le grand public à la fragilité des cyclistes et rappeler les règles du code de la route en faveur
d’un partage plus serein de la chaussée. Pour rappel, en 2019, sur les routes de France, 187 cyclistes sont décédés, et plus de 4 500 ont été blessés.

On observe malheureusement une tendance générale : la mortalité des cyclistes augmente, et elle augmente de plus en plus vite alors que la mortalité tous véhicules confondus baisse.

La hausse de la mortalité des cyclistes est un vrai sujet d'inquiétude pour la Sécurité routière. Des actions spécifiques de prévention sont et se mettent en place par la Sécurité routière comme l’opération La route se partage sur le Tour de France, une nouvelle signalisation matérialisant les angles morts sur les véhicules lourds, la montée en puissance de l’éducation à la pratique du vélo pour les enfants dans les écoles tout au long de l’année, etc.

Les chiffres clés

  • En juillet 2020, 29 cyclistes ont été tués sur les routes de France. C’est le plus terrible bilan. 

En 2019 :

  • 187 cyclistes ont perdu la vie.
    • La mortalité cycliste est en hausse de + 12 tués (+7 %) par rapport à 2018, un chiffre en hausse de + 27 % par rapport à l’année 2010.
    • Une hausse de la mortalité qui touche en particulier les 55-64 ans
  • Plus de 4 500 cyclistes blessés dans 4 882 accidents corporels constatés par les forces de l’ordre.
  • 64 % des cyclistes tués ou blessés l’ont été contre un véhicule de tourisme (65 % pour les cyclistes équipés d’un véhicule à assistance électrique (VAE).
  • 60 % des accidents de cyclistes sont survenus principalement au cours d’un trajet de promenade/loisir, avec un pic observé au mois d’août (62 % des accidents entre avril et septembre). Le trajet domicile-travail arrive en deuxième position mais loin derrière (20 %).

La législation et les mesures de circulation

  • Lorsque qu’un automobiliste dépasse un cycliste, il ne doit pas s’approcher à :

- Moins d’1 mètre en agglomération

- Moins d’1,50 mètre hors agglomération

  • Il est possible de chevaucher une ligne blanche continue sur les routes à double-sens limitées à 50 km/h lorsque l'on double un vélo. Cette possibilité est uniquement offerte lorsque la visibilité le permet
  • Après les zones 30 et les zones de rencontre (limitées à 20km/h), la règle du double sens cyclable (voie à double sens dont un sens est exclusivement réservé à la circulation des cyclistes) est généralisée à l’ensemble des voies limitées à 30 km/h et à l’ensemble des aires piétonnes, sauf décision contraire prise par le maire.
  • Au niveau de certains feux de circulation et lorsque la signalisation le permet, les cyclistes peuvent emprunter dans la ou les directions indiquées par les flèches sans s’arrêter au feu rouge mais doivent céder le passage aux piétons et aux usagers de la voie sécante.

Lorsqu’un SAS vélo est délimité au niveau d’un carrefour à feux rouge, les cyclistes peuvent venir s’arrêter devant les autres véhicules immobilisés. Ce sas leur permet d’être plus visibles des automobilistes et de pouvoir tourner à gauche en toute sécurité. Les autres usagers (motos, voitures, camions…) ne doivent pas occuper cet espace.

  • Il est interdit pour tout conducteur d’un véhicule en circulation, y compris les cyclistes, de porter à l’oreille tout dispositif susceptible d’émettre un son (écouteurs, oreillettes ou casque audio). L’usage du téléphone tenu en main est également interdit.

Chacun doit faire preuve de vigilance :

  • Un cycliste est un usager vulnérable, il n’est pas forcément vu des autres usagers de la route, par les poids-lourds en particulier et les automobilistes. Le cycliste doit appliquer les règles du Code de la route qui garantissent sa sécurité et celle des autres usagers.
  • Pour rouler sans se mettre en danger, le cycliste doit impérativement disposer d’un vélo en bon état et surtout connaître et appliquer les règles élémentaires de déplacement, en ville et hors agglomération, de jour, comme de nuit.
  • La circulation en file indienne est obligatoire en zone dangereuse, route escarpée, et à l’approche d’un véhicule souhaitant dépasser.
  • Afin de réduire les risques d’accident important auxquels s’exposent les cyclistes sur la route, sont recommandés :

- Le port du casque de vélo (obligatoire pour les cyclistes et passagers de moins de 12 ans) car il représente le plus sûr moyen de protéger sa tête en cas de chute ou de collision.

- Le port d’un gilet rétro-réfléchissant (obligatoire pour les cyclistes qui circulent la nuit en dehors des agglomérations) pour se rendre plus visible des autres usagers de la route.

- Une attention particulière aux angles morts des véhicules de transport de marchandises et de personnes, notamment lorsqu’ils tournent à droite.

Ces rappels à la réglementation et au bon sens prennent encore plus d’importance cette année, la pratique du vélo s’étant fortement accrue depuis la sortie du confinement.

Les collectivités aménagent l’espace urbain pour faciliter les déplacements à deux roues, et les incitations gouvernementales avec la mise en place d’aides financières font que l’usage du vélo devrait poursuivre sa croissance, cette tendance étant bien partie pour durer. Il est donc capital de poursuivre et accroître les actions de sensibilisation et faire de la pédagogie auprès de tous les publics pour une meilleure cohabitation entre tous les usagers.