La prévention des accidents industriels

Mis à jour le 20/02/2013

Suite à lʼaccident de Toulouse, le 21 septembre 2001 dans l’usine chimique de fabrication d’engrais AZF (Azote Fertilisants), la politique de prévention sʼest renforcée avec notamment la loi du 30 juillet 2003, dite "loi Risques", et la loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004.

Un accident industriel peut engendrer plusieurs types dʼeffets :

  • les effets thermiques engendrés par la combustion dʼun produit inflammable ou dʼune explosion ;
  • les effets toxiques résultant de la fuite dʼune substance chimique plus ou moins toxique ;
  • les effets de surpression résultant dʼune onde de choc (déflagration ou détonation) provoquée par une explosion.

Dans un premier temps, les mesures mises en œuvre par l’exploitant doivent démontrer que les risques sont maîtrisés à la source et ce afin de limiter les accidents et leurs conséquences sur l’environnement physique et humain. Cette analyse technique des risques répertorie tous les effets redoutés en fonction de leur intensité, gravité, probabilité et cinétique dans un document unique régulièrement mis à jour : l’étude de danger.

Interviennent ensuite les mesures prises par l’Etat et les collectivités pour maîtriser lʼurbanisation autour des sites classés dangereux. Parmi ces mesures sont apparus en 2003 les plans de prévention des risques technologiques (PPRT). Sept PPRT ont été prescrits sur le territoire de la Savoie. Pour en savoir plus sur les PPRT, consultez le site http://www.pprtrhonealpes.com/

Le risque zéro n’existant pas, un troisième axe de cette politique de maîtrise des risques majeurs réside notamment dans l'organisation des réponses opérationnelles pour la protection des personnes et des biens. La base de la planification des secours est établie au regard de l'étude de danger de l'exploitation industrielle pour faire face aux conséquences immédiates dʼun accident.

Le Plan d’Opération Interne (POI), rendu obligatoire par la législation sur les installations classées, est le plan d’organisation mis en œuvre sous la responsabilité de l’exploitant, pour limiter les conséquences de l’accident et si possible le circonscrire au périmètre des installations. Dans le cadre du POI plan d'organisation interne, l’industriel est le directeur des opérations de secours internes.

Le Plan Particulier d’Intervention (PPI), établi sous l’autorité du préfet, définit l’organisation des secours extérieurs dans l’hypothèse où les conséquences du sinistre sont susceptibles d’affecter les populations et/ou l’environnement. Il précise l’organisation mise en place par les pouvoirs publics et son articulation avec le plan d’opération interne (P.O.I.), les principes d’intervention des différents services concernés, leurs missions et les responsabilités de chacun des intervenants.

Le préfet prend alors la direction des opérations de secours en mettant en œuvre les dispositions du PPI Plan particulier d'intervention, qui constitue une annexe du dispositif permanent du plan ORSEC (Organisation de la réponse de la Sécurité Civile) de la Savoie.

Une réponse opérationnelle efficace face à un événement accidentel sur un site industriel repose sur deux éléments essentiels :

  • le maintien d’une veille opérationnelle informée ;
  • la montée en puissance des opérations de secours.